lundi 19 octobre 2015

La conférence chez Airbus sur la Fusion Froide


Les 15 et 16 octobre 2015, ont eu lieu à Toulouse dans les locaux de Airbus le 11ème Atelier de Travail International sur les Métaux Chargés en Hydrogène (11th International Workshop on Hydrogen Loaded Metals). Cette conférence est la première organisée en dehors de l’Italie. A la demande de Jean-François Geneste d’Airbus Innovation cette réunion s’est déroulée dans les locaux mêmes de Airbus. Une cinquantaine de chercheurs étaient présents, venus de France, Italie, Suisse, Allemagne, Suède, Ukraine, Russie, Etats-Unis, Canada. Au cours de ces deux journées, 17 exposés ont été faits à la fois sur des expériences et sur la théorie. Ci-dessous un aperçu des différents exposés. Certains des articles sont disponibles sur le site de Peter Gluck.
Jean-François Geneste dans son introduction a expliqué que les LENR (Low Energy Nuclear Reactions) avaient des applications possible en aviation et espace. Il a annoncé qu’ils disposaient d’un moteur acoustique qui pourrait être utilisé pour confirmer les résultats d’un générateur de fusion froide. Pour cela, il faudrait que ce générateur ait un Coefficient de Performance d’au moins trois et avec une température de 700°C.
Frédéric Henry-Couannier de l’Université d’Aix-Marseille a développé sa théorie de l’application de la « Dark Gravity » à la fusion froide. Son modèle permet d’expliquer les trois aspects principaux des observations : l’excès d’énergie, les transmutations et les particules étranges. C’est à ma connaissance la seule théorie qui permet de comprendre ces trois aspects. D’après cette théorie déduite de la Relativité Générale, des puits de potentiel se produisent qui confinent les particules et empêchent les rayonnements de sortir.
Stéphane Neuville a proposé un modèle dans lequel, le cycle de Bethe qui se produit dans le soleil peut également expliquer les réactions de LENR. Le cycle de Bethe permet de passer de l’hydrogène à l’hélium en passant par le carbone comme catalyseur.
Jean-Luc Paillet de l’Université d’Aix-Marseille a développé sa théorie des électrons en orbite profonde en tenant compte de l’effet de la relativité. Les électrons relativistes peuvent atteindre des niveaux électroniques profonds au dessous de leur niveau fondamental. Cela expliquerait les mécanismes de la fusion froide.
Fabrice David, met l’accent sur le rôle du lithium-6 et -7 dans les expériences de fusion froide. Il propose qu’une condensation de type Bose-Einstein puisse expliquer le phénomène de LENR.
Daniel Fruchart de l’Institut Néel-CNRS de Grenoble a fait un excellent exposé sur le Super Abundant Vacancies, les lacunes super abondantes. Ce sujet est très important, car lorsqu’elles se produisent il y a une grande quantité d’atomes d’hydrogène qui peuvent se retrouver dans une même lacune. On peut les produire par l’application de très hautes pressions, mais aussi par électrolyse.
Yuri Kurilenkov de l’Académie des Sciences de Russie a montré un montage dans lequel des collisions entre ions deutérium et électrons produisaient des neutrons.
Leonid Urustskoev de Russie a rappelé les travaux réalisés à Dubna de décharges électriques dans des feuilles de titane immergées dans de l‘eau conduisant à la formation de nouveaux éléments, et aussi des modifications isotopiques. En particulier, une baisse du Ti-48. Il appelle ce type de réaction des transformations, car il y a à la fois fusion et fission.
Jacques Dufour, a utilisé une poudre composée de sodium, fer et SiC sous une pression de 7 atmosphères d’hydrogène à 1075°C dans un calorimètre différentiel. Il a obtenu un excès de 0.5 Watt. Selon lui l’excès observé correspond à ce qui est attendu de sa théorie de pico-chimie.
Richard Lunds de Suède a développé sa théorie de la force pondéromotive qui explique la formation de neutrons. Ces neutrons pouvant ensuite réagir avec les différents isotopes du nickel pour produire des éléments dont le Cu-65.
Korshunov, de l’Académie des Sciences de Russie a essayé de reproduire l’expérience de Parkhomov avec un calorimètre à flux massique. Il a essayé différents types de chauffage, avec un bobinage en courant continu, pulsé, etc. Il s’est limité à une température maximale de 800°C, et n’a obtenu aucun excès de chaleur.
Jacques Ruer, a fait une analyse pertinente du dernier brevet d’Andrea Rossi, en détaillant les différents points importants.
Jacques Ruer a fait un deuxième exposé sur les conditions dans lesquelles on pourrait expliquer les cratères observés quelques fois à partir du modèle des erzions ou des polyneutrons. Il montre que pour que cela se fasse, il faut que ces particules aient un libre parcours moyen supérieur à 10nm.
Jean-François Geneste de Airbus Innovation a présenté son modèle expliquant comment les traces étranges observées sur les films photographiques d’Urutskoev pouvaient être créés par des solitons dans un plan de Labachevski.
J’ai également présenté mes résultats négatifs de reproduction de l’expérience de Parkhomov. J’ai mis l’accent sur les différentes difficultés inhérentes à ce type de travail.
Au total, 9 français ont fait des exposés, ce qui est très encourageant au vu de la situation en France

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